2007 C: 3e trimestre
3e trimestre 2007 - SEJOUR EN ESPAGNE
Juin : Ma fille est venue en vacances avec son compagnon et ses enfants. Ils logent au
centre ville de Gijon. Le samedi 30 juin j'organise une sortie en mer qu'ils puissent découvrir
la navigation à la voile. Notre destination Luanco à 6 miles environ de Gijon. C'est une de
ces journées méditerranéennes, ciel clair, soleil, mer calme. Nous sortons de la marina vers
9h20, il n'y a pas de vent. 25 minutes plus tard nous sommes sur le banc des Amosucas. A
11h l'ancre tombe sur le sable face à la plage de Luanco. Nous y passons la journée. A
16h50 nous levons le mouillage, il n'y a pas un pet de vent. Nous faisons le trajet retour au
moteur.
Jeudi 5 juillet : Avec Berta, nous sortons en mer quelques miles vers l'ouest, le long de
la côte des Asturies. Juste une petite sortie sous un beau soleil et une mer calme.
Mardi 17 juillet : Je vidange le moteur en prévision d'un voyage en Galice à destination
de Vigo dans la province de Pontevedra. Vigo se trouve sur la côte nord-ouest de l'Espagne.
Le 20, j'achève les préparatifs : pleins de nourriture, d'eau, d'essence et de gas oil. Le
lendemain, la météo annonce un gros coup de vent dans quelques jours sur la côte de
Cantabrico. J'annule le départ pour Vigo mais je veux sortir en mer, je prévois de partir vers
Santander le 21 juillet pour une partie de pêche.
Je quitte la marina vers 17h30. Le vent me permet d'établir la voilure, cap 60°. Cela me
permet de longer la côte tout en m'écartant progressivement de celle-ci. 18h35, je dois
enrouler le génois et mettre le moteur car le vent commence à faire défaut. A 19h35, la ligne
se tend et le cliquetis caractéristique du moulinet se fait entendre. Je remonte un poisson
d'une quarantaine de centimètres ressemblant à un saumon. Le GPS nous place par
43°40'672N 5°29'776W. Nous continuons notre route, Fayama et moi, sans but précis. Je
capture un magnifique coucher de soleil par vent nul et mer d'huile.
Vers 21h45 lasse d'entendre ronronner le Perkins, je mets à la cape sèche. Un silence
bienfaiteur me saisit permettant à mon esprit de pouvoir vagabonder à sa guise. Le relevé
de 22h nous place par 43°47'374N 5°18'337W. Fayama se berce doucement au grès de la
petite houle. Notre position à 4h du 22 juillet permet de déterminer notre dérive, nous
sommes à ce moment par 43°45'276N 5°18'537W. Le courant nous a poussé 2 miles vers le
sud.
22 juillet: J'attends le lever du jour pour remettre en route. Ce sera de nouveau au
moteur, Eole refusant obstinément de souffler, cap au 70. Il faudra attendre 9h45 pour
qu'enfin je puisse établir la voilure tribord amure et couper le moteur, cap plein Est.
12h: 43°45'366N 4°37'186W je vire de bord, Fayama se retrouve babord amure cap au 170,
vitesse 4N. J'aperçois un groupe de dauphins au loin mais ils ne viennent pas jouer à l'étrave.
16h, nouveau virement de bord par 43°35'530N et 4°43'885W, tribord amure et vitesse en
chute. Le loch affiche 2 noeuds. C'est le moment que choisit Berta pour me téléphoner et
m'annoncer que le gros coup de vent arrive plus vite que prévu. Elle s'inquiète de me savoir
en mer quand la tempête fera rage. Les prévisions annoncent tout de même 40 noeuds dans
le secteur. J'enroule le génois, mets le moteur et fais route inverse. Fayama navigue toute la
nuit dans ces conditions. J'ai l'espoir de pouvoir rester en mer au large mais au cas où, je
pourrai me réfugier à Gijon. Je fais route vers le large afin de passer le cap Peñas et faire
route vers la Coruña avant le plus gros de la tempête. Le projet de vacances à Vigo trotte
toujours quelque part dans ma tête. Malheureusement au petit matin, la tempête est bien là,
la mer est hargneuse. Je suis au nord de Cabo Peñas, trop près de la côte et des haut-fonds
pour continuer en sécurité. C'est par vent fort et mer formée que je rentre me réfugier dans
la marina de Gijon. Soulagé de retrouver le calme et de pouvoir dormir un peu.
Nous sommes le 28 juillet, c'est enfin le moment de prendre la mer pour une belle
navigation vers Vigo. Il est 20h15, nous sortons de la marina, à 20h30 la grand-voile est
établie à 1 ris et le génois en grand. C'est un prés serré tribord amure, cap 0° pour
commencer la route. Une plus tard, Eole se couche et il faut se résigner à mettre le moteur
pour avancer. A 23h10, nous avons le phare de Cabo Peñas par le travers babord, notre cap
compas au 300° et une pauvre vitesse de 2,5 noeuds. Je ne veux pas trop tirer sur le Perkins.
Cette panne de vent durera toute la nuit obligeant à subir le ronronnement obsédant du
moteur. Enfin à 7h30 le 29 juillet je peux enfin établir la voilure au grand largue. Vers 8h un
groupe de dauphins passe furtivement. A 9h, les mêmes ou peut-être d'autres jouent à
l'étrave. Je saisis la caméra et fixe le moment.
La matinée se passe, Fayama toujours au grand largue. Une petite voix dans la tête me
chante :"Et si tu mettais le spinnaker, tu es au grand largue, le vent est faible, le ciel pas
trop menaçant mais que te faut-il de plus?" J'écoute cette petite voix, il est 12h45 le
génois rejoint son enrouleur, le spi le remplace à l'avant.
Cette photo n'est pas de cette période mais c'était le même spi qui fut établi
Nous gagnons un noeud, je suis ravi. A 14h mon coco court vent arrière à 6,8 noeuds,
quel régale. 15h45 la Punta de la Estaca de Bares est par le travers babord. Cabo Peñas est
à 80 miles derrière. A 17h c'est le phare de la Punta de los Aquillones que nous laissons par
le travers. Fayama trace une superbe route à la voile après cette nuit au moteur. Tout a une
fin, 40 minutes plus tard Eole, au contraire de la veille, se renforce. Nous approchons de
l'endroit où nous commencerons notre descente vers la Coruña.
17h40, il est grand temps de prendre la décision d’affaler le spi, le vent a encore forci. Je
laisse la GV seule en grand, Cap 240°. Je constate une énorme différence entre la vitesse du
loch et celle GPS. Le courant doit surement être fort dans les parages, 4,5 nœuds pour le
loch et 8 nœuds pour le GPS. 1h plus tard nous sommes par 43°44'014 N 8°09’484W cap
compas au 250°. 5 noeuds au loch 7 au GPS…le courant faiblit. Fayama navigue toujours
sous GV seule, tribord amure. 20h : Fayama court le mors entre les dents cap au 250 pour
une vitesse fond de 8 nœuds, la grand-voile à 1 ris tribord amure. Nous sommes par
43°40’406N 8°21’457W, nous avons pratiquement le Cabo Prior par le travers babord.
22h25 : Entre la Ria de la Coruna et le Cabo de San Adrian près virer cap plus au sud, mon
coco lancé à 6 noeuds. 23h40 : le Cabo San Adrian pratiquement par le travers babord.
Lundi 30 juillet il est 1h30 je me repose sur la couchette, un grand bruit soudain me
fait bondir dans le cockpit. Fayama vient d’empanner accidentellement, il est passé babord
amure. Nous sommes plein vent arrière et la houle le fait rouler bord sur bord. Il faut
assurer la bôme afin que cela ne se renouvelle pas. 2h40 : Cabo Villano par le travers.
4h30 : Alors que le Cabo Torinana est paré, je mets le cap au 185 compas. 5h le GPS nous
place par 43°03’295N 9°29’836W Cap vrai 176° vitesse 7 nœuds. 6h30 : Nous parons Cabo
Finisterre, le cap vrai affiche 158° position 42°53’642N 9°29’806W. 8h : La vitesse a chuté,
5 nœuds au loch, cap compas 160° . Le GPS affiche 42°45’597N 9°23’902W c’est-à-dire
que nous avons la Punta Remedios par le travers babord. 8h40 : Plus aucun vent, il faut se
résigner à mettre le moteur, nous nous trouvons au large de la Punta Larayo. Je mets au
cap 140. 10h : le vent revient de face, je coupe le moteur, laisse la GV à 1 ris et je déroule
le génois. Cap compas 145° vitesse 5 nœuds. 10h20 Eole faiblit je remets la GV en grand.
10h40 nous voilà de nouveau au moteur, je laisse tout de même la grand-voile.
11h45 : Nous sommes proches du Banco de el Pragueiro, je vois les roches. Nous approchons
de l’entrée de la Ria de Arousa mais il faut encore parer la Isla Salvora en la laissant sur
babord.
La Ria de Arousa
13h : Fayama peut enfin remonter dans la Ria de Arousa en direction de Boiro. A 16h15 il
se balance face à la plage bien accroché au fond sableux de la petite baie de Cabo Cruz.
Position: 42°38’355N 8°53’437W
Fayama mouillé au large de la plage de Boiro en Galice. Espagne
Boiro vu de Fayama au mouillage.
Boiro vu de Fayama au mouillage.
Fayama mouillé dans la Ria de Arousa en Galice. Espagne
Le parcours de navigation de Fayama de Gijon en Asturies à Boiro en Galice. Espagne
Mardi 31 juillet: Il est prévu d'aller à St Jacques de Compostelle mais auparavant nous
devons faire quelques courses alimentaires. C'est une journée méditerranéenne qui nous
attend. Voici quelques photos de cette belle ville.
St Jacques de Compostelle, une rue.
St Jacques de Compostelle, la place.
St Jacques de Compostelle, la place
St Jacques de Compostelle, la place.
St Jacques de Compostelle, la cathédrale
St Jacques de Compostelle, la cathédrale
St Jacques de Compostelle, la cathédrale
St Jacques de Compostelle, la cathédrale
St Jacques de Compostelle, la cathédrale
St Jacques de Compostelle, la cathédrale
St Jacques de Compostelle, la très belle fontaine.
St Jacques de Compostelle, la cathédrale.
St Jacques de Compostelle, la cathédrale.
St Jacques de Compostelle, la cathédrale.
St Jacques de Compostelle, la cathédrale.
St Jacques de Compostelle, la cathédrale.
Nous rentrons vers 21h. Il pleut toute la nuit, mais le vent est faible, pas de soucis.
Au matin du 1er août nous quittons Boiro pour aller mouiller Fayama à l'île d'Arousa
exactement à Laja del Caballo. Nous déjeunons à bord puis partons faire une promenade
sur la plage.
Voici l'emplacement des plages et des pointes visitées
Le phare de Punta Caballo. Isla de Arousa
Playa Area de la Secada. Isla de Arousa
Playa Area de la Secada. Isla de Arousa
Playa Area de la Secada. Isla de Arousa
Playa Area de la Secada. Isla de Arousa
Jeudi 2 août: Il est prévu d'aller un peu au sud à l'Ansenada de la Lanzada. Berta
aimerait acheter du poisson au petit port de San Vicente do Grove. 10h30 moteur en route,
la grand-voile établie à 1 ris, le mouillage est levé. 10h55 le moteur est coupé, le génois
établi. Nous sommes vent arrière, je peux mettre les voiles en ciseaux.
Nous mouillons à 13h à l'extérieur du petit port dans cette superbe baie . Nous déjeunons à
bord, des pêcheurs passent, nous les interpellons pour savoir si nous pouvons acheter du
poisson. Ils nous expliquent qu'il est trop tard et nous conseillent d'aller au marché au port
de O Grove.
Ensenade de la Lanzada
Mouillage de Fayama à l'extérieur du port de San Vicente do Grove
15h: Nous voici de nouveau en navigation. Il faut contourner la côte pour aller à O Grove.
18h Fayama se trouve enchainé au fond à l'extérieur du port de O Grove. Une fois assurés
qu'il ne dérapera pas, nous descendons à terre.
Mouillage de Fayama à l'extérieur du port de O Grove
C'est exactement ce que nous avez dit les pêcheurs de San Vicente, la vente de poissons est
ouverte. Une fois les achats effectués nous regagnons la digue où j'ai laissé notre annexe.
Le vent s'est mis à souffler, nous découvrons la danse de Fayama sur les vagues déjà hautes.
Nous comptions rester là pour la nuit mais il n'en est plus question. 20h30 Nous repartons
vers l'île d'Arousa qui sera un abri sûr contre la mer du vent, nous l'atteignons vers 22h.
Quel soulagement de nous retrouver sur un plan d'eau parfaitement calme. La nuit sera
venteuse mais Fayama est bien accroché au fond.
En blanc l'aller du matin. En rouge l'après-midi aller à O Grove. En jaune le retour le soir.
Vendredi 3 août: C'est une belle journée de repos que nous nous accordons. Le ciel est
bleu, le vent a chassé les nuages. Nous descendons à terre pour nous promener le long de
la Punta Barbafeita et terminons sur la plage de la Secada. En fin d'après-midi nous rentrons
à bord. Berta doit préparer le repas de poisson et moi le pain maison. Demain, nous
naviguerons vers les îles Cies.
Fayama revenu au mouillage à l'île d'Arousa
Punta Barbafeita. Isla de Arousa
Punta Barbafeita. Isla de Arousa
Punta Barbafeita. Isla de Arousa
Punta Barbafeita. Isla de Arousa
Punta Barbafeita. Isla de Arousa
Samedi 4 août: Nous levons le mouillage à 10h avec la grand-voile établie en grand. Le
vent vient de l'arrière, faible. 11h le vent ne semble pas vouloir forcir, il a même plutôt l'air
de mollir. J'établis le spi et affale la grand-voile. Fayama se traine à un peu plus de 2 noeuds.
11h30: c'est la pétole complète, je rentre le spi dans sa chaussette et met le moteur.
13h40: 42°22'980N 8°52'530W. Le vent est revenu de face, le grand-voile et le génois sont
établis en grand, tribord amure. Fayama est au prés serré, vitesse 4 noeuds, cap au 16°.
14h: Virement de bord, cap au 195°, appuyé au moteur pour passer entre l'île ONS et le
continent. 15h: laissé la Punta Couso par le travers babord, cap 200° vers Isla Del Norte.
16h15: Mouillage effectué face à la plage Area das Rodas à Isla del Norte aux Cies sous un
soleil de plomb. Position : 42°13'405N 8°53'950W. Dès que le mouillage nous semble sûr,
nous descendons à terre pour une petite visite. Nous sommes de retour à bord vers 20h30.
Navigation de Isla de Arousa à Isla Cies del Norte
Atterissage aux iles Cies
Atterissage aux iles Cies
Fayama au mouillage aux iles Cies
Fayama au mouillage aux iles Cies
La plage de isla Cies del Norte
Surveillance après mouillage avant de pouvoir descendre à terre
Isla Cies del Norte
Isla Cies del Norte
Isla Cies del Norte
Isla Cies del Norte
Isla Cies del Norte
Isla Cies del Norte
Isla Cies del Norte
Isla Cies del Norte Repos du Captain
Dimanche 5 août: Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas. Hier c'était
caniculaire, aujourd'hui le ciel est couvert, le vent froid. Nous restons à bord toute la
journée. Le vent se renforce en soirée et c'est un véritable coup de vent qui sévit la nuit. A
2H30 je suis sur le pont. Je rajoute de la chaîne au mouillage, ferle la grand-voile et enlève
le taud de cockpit.
Lundi 6 août: le vent s'est calmé, le soleil brille. Nous essayons de descendre à terre.
De grosses vagues s'écrasent sur la plage dans un vacarme assourdissant. Il faut se
résigner et rebrousser chemin. De nouveau sur Fayama, nous nous concertons pour savoir
où nous pourrions aller. C'est Bayona qui est choisi, ce n'est pas loin et nous pouvons entrer
en marina. Le mouillage est levé sous moteur à 12h45, grand-voile à 1 ris. 12h55: le moteur
est coupé, le génois établi. Nous sommes babord amure, vitesse 5 noeuds. 15h: nous
sommes amarré dans la marina de Bayona. Nous descendons visiter les alentours et dînons
au restaurant le soir. Nous dormons comme des bébés, bien à l'abri dans la marina.
Mardi 7 août: Nous passons la matinée à préparer tranquillement la navigation qui
nous amènera au bord de la Ria de Pontevedra à Portonovo exactement. Il est 13h lorsque
nous quittons la marina. La grand-voile à 2 ris et le foc intermédiaire à poste. Fayama
navigue tribord amure et passe au sud des roches à la sortie du port. 8 bords nous amènent
à Pornonovo où nous mouillons pour la nuit .
En rouge navigation de Isla Cies del Norte à Bayona. En Rose de Bayona à Portonovo
Mercredi 8 août: C'est une navigation de 4h40 tribord amure au travers puis au prés
serré qui va nous amener de PortoNovo à la Isla de Arousa. Le mouillage est levé à la voile
à 9h30. Nous parons la Punta de Cabicastro et remontons vers le nord-ouest. Il faut passer
à proximité des roches de Bajo lombo de Besta et Bajo Fagilda. Ensuite mettre un peu plus
au nord afin de passer entre la Isla Salvora et le cap de la Peninsula de O Grove et entrer
dans la Ria de Arousa. Il est 11h15 lorsque nous y arrivons . Il faudra 5 bords pour rejoindre
le mouillage de la Punta Barbafeita que nous atteignons vers 14h. Nous y passons
l'après-midi, vers 18h30, le mouillage est levé pour retourner à Boiro. A 19h45 nous
mouillons Fayama à l'intérieur du port de Boiro.
En rouge navigation de Portonovo à Isla de Arousa. En vert de Barbafeita à Boiro
Jeudi 9 août: Il est temps de penser au retour vers les Asturies. Le matin, il faut
raccompagner Berta à terre, elle rentre en voiture. J'en profite pour faire quelques courses.
A 12h je suis de retour à bord. Je prépare le départ. 12h45, la grand-voile est établie en
grand.
12h50, le moteur est démarré en sécurité car j'ai l'intention de quitter le mouillage à
la voile. 13h Fayama est libéré du fond, je coupe le moteur. Le vent est faible et de l'arrière.
13h40, j'enroule le génois et établis le spi, nous sommes par 42°35'964 N 8°54'356W Cap
195° vitesse 3,5 noeuds. 14h15, le vent faiblit encore, la vitesse chute à 2 noeuds. Une
demi-heure plus tard c'est la pétole complète, vitesse au loch 0. Il faut rentrer le spi dans sa
chaussette et faire route au moteur.
15h15, le vent fait volte face et revient timidement de l'ouest-sud-ouest. La grand-voile
était restée à poste, j'établis le génois en grand. Nous sommes au près serré tribord amure,
cap 210° vitesse 3,5 noeuds. Notre position 42°31'200 N 8°57'000 W. Le moteur est coupé.
16h, au passage du phare de Isla Salvora, le vent fait défaut. Je peste et mets en route le
Perkins. Cela dure quelques minutes puis Eole se décide à gonfler les voiles, tribord amure.
1/2 heure plus tard Fayama court à 4 noeuds cap compas 270°.
18h, le vent se renforce et la vitesse augmente à 5,5 noeuds cap 275°. Je vire de bord,
nous nous retrouvons babord amure, cap 30°vitesse 4,5 noeuds.
19h40, un nouveau virement de bord nous met tribord amure, cap compas 310° vitesse
5 noeuds. Position 42°31'254 N 9°06'501 W. Je profite pour prendre 1 ris dans la grand-voile.
20h, la canne se déroule avec son cricri caractéristique. Je me bagarre 10mns avec cette
grosse prise, malheureusement le bas de ligne cède. Plus tard, je croise 2 chalutiers qui
descendent vers le sud-ouest, moi je vais vers le nord-ouest. Je me dis pas de soucis, ils
s'éloignent le danger est écarté. Vers 22h un hélicoptère approche et se met en vol
stationnaire derrière Fayama. Nous sommes inondés de lumière, je me fais bien
voir à l'arrière. Il repart comme il est venu, disparaissant dans la nuit.
23h, notre position est 42°38'815 N 9°28'862 W. Cap compas 315° vitesse 5,5 noeuds.
23h40 le vent se renforce encore, j'enroule le génois à moitié, notre vitesse ne chute pas.
Vendredi 10 août: 1h le gps nous place par 42°46'700 N 9°38'760 W. Je vire de bord,
Fayama se retrouve babord amure cap compas 60° vitesse 4 noeuds. Je regrette de n'avoir
pas mis le Foc intermédiaire à poste. Je décide de me reposer un peu, juste me reposer
sans dormir, je règle le minuteur sur 20mns. Tout à coup, je suis réveillé par des coups de
sirène, des phares puissants éclairent Fayama. Je me suis bel et bien endormi. Les deux
chalutiers de tout à l'heure tirent un énorme chalut, ils ont du faire une grande boucle et
me recoupent la route. Je vois les cables du filet tout près droit devant, la seule façon de
nous en tirer et de faire un virement de bord sans toucher aux voiles. Ainsi elles vont se
mettre à contre et arrêter mon fidèle voilier. Tout se passe correctement et j'évite la
catastrophe de justesse.
4h, nous sommes par 42°50'321 N 9°25'059 W, au large du Cap Finisterre.
5h15, virement de bord pour nous retrouver tribord amure cap compas 325°, vitesse
4,5 noeuds position 42°52'510 N 9°19'460 W.
7h, le vent est tombé, j'enroule le reste de génois, mets le moteur vire de bord cap
au 60°.
8h30, je change de cap et mets au 350°, toujours au moteur avec la grand-voile en
appuie, le vent revient, faible. A 8h50 je pointe l'étrave de Fayama au 40° au moteur afin
de mettre le Foc intermédiaire à poste. 9h, la manoeuvre est finie, Fayama court avec 1
ris dans la grand-voile et le foc intermédiaire, tribord amure. Cap compas 340° vitesse
4,5 noeuds. Position 43°02'000 N9°19'530 W. Nous tenons ce bord 1h puis je vire. Il est
10h, nous voilà babord amure cap 90° vitesse en chute 3 noeuds position 43°06'270 N
9°23'770 W. 11h30: nouveau virement de bord, tribord amure cap 345° vitesse 3
noeuds. Position: 43°06'518 N 9°14'410 W. 13h: nouvelle manoeuvre et nous nous
retrouvons babord amure, cap compas 95° vitesse en légère hausse 4 noeuds. Position
43°13'200 N 9°18'540 W. 15h10: Nous repartons tribord amure cap compas 315°.
notre vitesse est stabilisée à 4 noeuds. Je décide d'appuyer au moteur cap compas 10°
afin de mouiller avant la nuit. 16h10: la mer est hachée, virement de bord, babord
amure, cap compas 110°, vitesse 3 noeuds. Position: 43°17'970 N 9°05'650 W.
Les conditions de mer continuent à se dégrader. Je pousse au moteur cap 90°, j'affale
le foc. A 19h, Fayama est mouillé dans la baie de Punta del Castillo juste à côté du port
de pêche. 43°19'204 N 8° 52'707 W.
Navigation de Boiro à Punta del Castillo
Samedi 11 août: Je suis resté couché 12h, le sommeil entrecoupé de réveil à cause de
la houle et de mon mal de dos. 7h45, je me lève, pas le temps de prendre un petit-déjeuner.
Je le prendrai une fois en mer, un café suffira. 8h15: la grand-voile est établie au mouillage,
le moteur ronronne. Il n'y a pas de vent, c'est au moteur que nous naviguerons jusqu'à ce
que Eole se manifeste. 8h30: l'ancre est arrachée du fond, cap mis sur le passage entre les
îles et Cabo de San Adrian. A 9h30 toujours au moteur, petit changement de cap pour nous
éloigner de la côte. 11h: Eole n'est toujours pas revenu, la grand-voile bat, je décide de
l'affaler. Un peu avant 12h, je sens un léger souffle derrière les oreilles. Le vent arrive du
sud-ouest, idéal pour le spinnaker. 12h il est à poste, le léger souffle nous pousse à 2
noeuds. C'est toujours mieux que d'entendre le moteur. Mais comme souvent, Eole se joue
de nous, 12h20 nous sommes de nouveau encalminés. Je rentre le spi dans sa chaussette,
contraint et forcé de refaire route au moteur. Un grand groupe de dauphins passe à
proximité. Ils semblent passer sans s'intéresser à Fayama puis d'un coup font demi-tour et
viennent jouer à l'étrave pendant 1/2 heure. Vers 13h15 j'établis la GV et le génois. Le vent
est erratique, il faut laisser le moteur en appuie. A 15h le vent est stable en force et en
direction, de face malheureusement. Pour le coup c'est du prés serré qui nous attend. Nous
sommes babord amure, cap compas 85°. 15h40 virement de bord, on se retrouve tribord
amure cap compas 355° vitesse 5 noeuds position 43°30'550 N 8°21'970 W. 18h: nouveau
virement de bord pour se retrouver babord amure, cap compas 65° vitesse 4 noeuds.
Position 43°41'050 N 8°27'350 W. 21h15: j'enroule le génois et met le moteur afin de parer
la punta Candelaria au plus vite car le vent a faibli. 5mns après je vire de bord cap au 355°
la vitesse n'est pas très élevée 3,5 noeuds. Nous sommes par 43°42'377 N 8°05'998 W.
22h30: Je pense être assez loin pour virer de bord et parer le Cabo Ortegal sans avoir à
virer de nouveau. Nous nous retrouvons babord amure, cap compas 85° vitesse 3,5 noeuds.
Notre position 43°46'800 N 8°10'160 W.
Dimanche 12 août: Nous devrions arriver aujourd'hui à Gijon. 0h30: Position
43°47'980 N 7°57'300 W . 1h10 La punta de los Aguillones est parée par le tribord. 2h40
c'est au tour de la punta Estaca de Bares de l'être, je mets le cap au 100° vitesse 5,5
noeuds. 5h30: toujours au cap compas 100° la vitesse a chuté, 4,5 noeuds. Nous sommes
au large de Cabo Burela. 6h45: Je largue le ris pris à la GV, le vent faiblit. Cap compas 85°
vitesse 4 noeuds. 9h30: Au large de Cabo San Sebastian et Cabo Blanco, vitesse 4,5
noeuds, mis cap compas 100°. 11h: Au large de Cabo San Augustin mis Cap au 110°, la
vitesse chute à 3 noeuds. A 14h10 il faut se résigner à mettre le moteur, le vitesse ne
dépasse plus 2 noeuds, nous sommes au nord de Punta de Cuerno. Le vent reste nul tout
l'après-midi, le seul avantage qu'apporte le moteur c'est une route directe. A 19h30, nous
avons Cabo Peñas par le travers, il est temps de mettre la cap plus au sud, direction Gijon.
20h20 nous laissons Luanco à notre tribord, cela sent bon l'écurie. Une heure et demi plus
tard, mon fidèle voilier est bien à l'abri sur son ponton de marina. L'aventure de l'été est
terminée, il va falloir envisager la prochaine...
Navigation de Punta del Castillo à Gijon
Je passe la fin du mois d'août à mettre Fayama en ordre et à des menus travaux. Les 2
premières semaines de septembre, je travaille sur le coté babord de la coque. Il faut décaper
les enduits abimés, poncer et les refaire. J'aurai le temps d'appliquer les apprêts.
Le reste du mois de septembre, je rentre en France pour passer du temps en famille.