2007 B0: 2e Trimestre 1er partie
2e trimestre 2007 1er Partie
Nous sommes fin mars, à partir du 30 je vais avoir quelqu'un à bord pour 9 jours. J'ai
décidé de remonter à la Pointe du Bout dans la baie de Fort de France pour attendre mon
invitée. Elle a prévu d'arriver le 30 mars, j'avais un peu peur qu'elle me face le coup du 1er
avril...
Le 28 mars en fin d'après-midi je quitte le Marin pour le beau mouillage de St Anne.
Une des bouées de chenal du Marin
Le club MED St Anne
Le mouillage de St Anne
Le 29 mars vers 6h je lève l'ancre sous les regards de mes amis américains Steve et
Barbra. Ils m'ont offert un grand spinnaker que je compte bien utiliser. Je n'ai jamais
employé de "spi" car mes lectures m'ont fait peur. Aujourd'hui les conditions sont propices.
Le vent est faible et vient de l'arrière par babord. La mise à poste, l'établissement se
passent sans soucis, j'avais bien révisé mon sujet. Fayama court sous "spi" pour la première
fois avec moi aux commandes. Je suis émerveillé par cette voile et j'allonge ma route afin
de prolonger ce moment magique. J'arrive aux Trois Ilets vers 13h.
Navigation sous spi
Baie de Fort de France
Le lendemain après avoir fait les approvisionnements, je récupère mon invitée à l'aéroport.
Au programme de la semaine: Les anses Noire et Dufour où nous mouillons une nuit puis
St Pierre nous y restons 2 jours. Retour vers le Marin avec un stop de 3 jours aux anses
d'Arlet. Dernière navigation avec une nuit à St Anne et entrée au Marin le 6 avril. Le 7 est
réservé à la visite de la Martinique en voiture : Jardins de Balata, cascades et retour par la
cote Caraïbe.
La Pointe du Bout aux Trois Ilets
La Pointe du Bout aux Trois Ilets
Fayama sous spi, le second, plus petit
Mouillage aux Trois Ilets
Paquebot Le Club Med II
L'Anse Noire à l'entrée de la baie de Fort de France
St Pierre vu de Fayama au mouillage
St Pierre vu du débarcadère
Bienvenue en 6 mots
La nature reprend toujours ses droits
St Pierre Le cachot de Cyparis
St Pierre le cachot de Cyparis
St Pierre la plage de sable noir
St Pierre et Fayama au mouillage au loin
Fayama au mouillage
St Pierre et son folklore
St Pierre et son folklore
Une pluie sur la côte provoque cette irisation
Coucher de soleil sur St Pierre
Coucher de soleil sur St Pierre et on joue aux ombres
Navigation sur la côte caribéenne
Petit problème de grand-voile
Me voilà donc de retour au Marin pour les derniers préparatifs avant le grand voyage.
La semaine qui suit, je prépare Fayama pour la transatlantique. Je cloisonne les
compartiments à victuailles. Je refais les joints de capots de pont. Je commence enfin les
approvisionnements en victuailles. Le dimanche 15 avril en fin d'après-midi, je quitte le
Marin pour St Anne. J'affine le nettoyage de la coque. Je vais saluer mes amis américains
Steve et Barbra de Iris.
Le mardi 17 je quitte St Anne pour une petite navigation vers les anses d'Arlet. Le 18
destination les 3 îlets où j'ai rendez-vous avec mon amie Valérie.
Le jeudi 19 avril je passe un bon moment avec Valérie, les au revoir sont poignants.
Le 20 départ pour St Pierre dernière escale en Martinique. Une navigation de 3h20 au
cours de laquelle j'ai pris un poisson à la traine. En fin d'après-midi j'effectue les formalités
de douanes.
Le 21 Avril : Départ pour ma très chère Marie-Galante. Vers 8h l'ancre est arrachée du
fond. J'ai l'intention de naviguer sous le vent de la Dominique. Il n'y a pas de vent sur
St Pierre, non plus le long de la côte. C'est au moteur qu'il faut rejoindre le cap nord-ouest.
Là, le vent est capricieux, variable en direction et en intensité. La traversée du canal de la
Dominique est éprouvant car Eole joue à cache cache. Vers 9h30 je mets le cap au 55 afin
de naviguer le long de la cote atlantique de l'île aux 365 rivières. Il faudra attendre 11h pour
couper le moteur et ne faire route qu'à la voile. Le vent de travers va progressivement
passer au grand largue en ce début d'après-midi et le restera jusqu'à Marie-Galante. Cette
allure est inconfortable car la houle est forte, le génois claque. Je décide de le tangonner en
le roulant de moitié. Vers 20h nous sommes en approche mais il faut contourner l'île. Le
mouillage ne sera effectué qu'à 22h45 après m'être écarté d'un tas de bouées bien alignées
que je pense être des bouées payantes. Je me couche écoeuré. Le lendemain après avoir
acheté le pain, je file mouiller Fayama à proximité de l'îlet du Vieux Fort.
Route de navigation de St Pierre Martinique à St Louis Marie Galante
Je quitte ce havre de paix à l'aube du 24 pour rallier Point à Pitre. Je navigue sous spi
une bonne partie de la navigation. Fayama file à presque 8 noeuds. Le vent forcit et passe
travers tribord. Fayama devient difficile et part au lof plusieurs fois. Je me décide un peu
tard à affaler cette magnifique voile. Elle s'est mise en torche sur le haut, le vent fouette.
Le tangon grince est casse au niveau de la jonction des 2 parties qui le composent
manquant de m'arracher le nez. Après vérification, il s'avère que ce sont les rivets en acier
qui ont corrodé l'aluminium. Quelle chance j'ai eu sur ce coup. J'ai toute la journée pour
exécuter les formalités de douanes. Je loue une voiture pour aller dans la zone industrielle
& commerciale de Jarry afin de trouver un bout de tube d'aluminium pour réparer le tangon.
Je déniche une entreprise et un monsieur très gentil qui s'apprêtait à fermer, il consent à
me couper un morceau de tube. Le mercredi 25 avril très tôt, j'entreprends de vidanger le
moteur et changer les filtres. J'utilise les derniers que j'avais en réserve. Je retourne donc à
Jarry afin de refaire mon stock. A 10h le plein d'eau est fait, je suis prêt. J'amène Fayama à
l'îlet de Gosier. J'aime cet endroit, l'eau y est claire. La réparation du tangon me prend
l'après-midi.
Jeudi 26 avril : Fayama et moi allons continuer notre remontée vers St Martin afin de
rejoindre Christos sur Oneiro II. Le mouillage est levé à 6h40 le but est de rejoindre l'île de
Barbuda et sa longue plage de plusieurs kilomètres de sable blanc. Pour rejoindre la Pointe
des Châteaux à l'extrême sud-est de la Guadeloupe, il faut tirer des bords. Le vent est
souvent de face, quelquefois le courant est fort. Aujourd'hui Eole ne déroge pas et souffle de
l'est 4 à 5 beaufort c'est à dire de 15 à 21 noeuds ou 28 à 38 kms/h. Le courant semble
faible, la météo annonce une mer agitée en Atlantique.
Voici la carte du parcours de Fayama
Ilet Gosier Guadeloupe à Barbuda
Le trait en ZigZag en bas c'est la route de prés. Il faut louvoyer pour remonter au vent. Une
fois passé la Pointe des Châteaux en bas à droite, Fayama peut commencer sa remontée
avec le vent à tribord. Mais cela n'est pas gagné sans peine car à cet endroit aujourd'hui la
mer est dure, forte et hachée. D'ailleurs, un gros grain nous cueille au large de la Désirade.
Fayama restera sur cette allure tribord tout le reste de la navigation. L'atterrissage se fait en
fin de nuit le vendredi 27 avril. Au cours de cette navigation, les deux traines ont pris en
même temps deux poissons différents au large de St François au sud de Grande Terre. Le
temps de remonter le premier, un prédateur s'était occupé du deuxième.
Quand on voit les lacérations et la queue en moins, on se pose des questions.
Me voici donc à Barbuda et sa longue plage de sable blond
Je profite de ce repos pour nettoyer la cale. Du gas oil s'est échappé lors du changement
des filtres, l'odeur est désagréable. Je nettoie une première partie. Je prépare et cuis les
poissons. En vidant les restes, je vois de grosse tâches sombres passer sous Fayama. L'eau
est un peu laiteuse et ne me permet pas de voir nettement ce que c'est comme poisson. Je
mets un appât, de suite ma ligne se tend. Je remonte ma prise c'est une jolie roussette. Je la
décroche et la rejette dans son élément. Le lendemain samedi 28 avril, je nettoie la deuxième
partie de la cale. L'odeur de gas oil n'est plus qu'un souvenir. Je cuis un pain puis je m'affaire
à quelques menus travaux. Je débite une plaque de contre-plaqué afin de me faire une
couchette dans le cockpit. Je serai plus à l'aise pour les quarts. Je vais partir de nuit afin de
rallier St Martin. Je lève le mouillage vers 18h. C'est la fin de journée, il faut faire très
attention aux hauts-fonds en sortant de la baie. Le vent est instable le long de la côte. Une
fois le large le vent est correct, la vitesse varie entre 6 et 7 noeuds sur le fond. Vers minuit
une grosse houle se lève et m'oblige à enrouler le génois qui claque sans arrêt. Je laisse la
grand-voile seule à 1 ris et malgré tout Fayama court encore à presque 6 noeuds sur le fond.
Je garderai ce réglage jusqu'à l'arrivée. Il faut contourner St Martin par l'est et parer l'île de
Tintamarre avant de pouvoir plonger vers la baie de Grand Case. Nous y arrivons à 6h50 du
dimanche 29 avril. Je me mets à l'eau et nage pour rejoindre Christos sur Oneiro II où un
bon café m'attend. Le midi nous déjeunons, le poisson frais pêché, à bord de Fayama puis
après une sieste bienfaitrice nous descendons à terre pour une petite promenade. Le soleil
est couché, nous sommes encore à terre et décidons de prendre un poulet frites à 4 euros
dans un petit "lolo" du bord de plage.
Route de navigation de Barbuda à St Martin
Oneiro II au mouillage à St Martin
Fayama à St Martin sous grain ensoleillé
Arc en ciel double, assez rare
Le dimanche 29 avril, Christos avec Oneiro II et moi avec Fayama rejoignons la baie de
Marigot. Je dois effectuer les formalités de douanes et quelques achats. Nous passons la
journée en ville et rentrons respectivement sur nos bateaux en fin d'après-midi.
Oneiro II en route pour Marigot baie
Fayama en route pour Marigot baie
Le mardi 1er mai au matin je vérifie les cordages et détermine ceux à remplacer ainsi
que certaines poulies. Nous prenons notre déjeuner à bord de Fayama et partons Christos
et moi afin de louer une voiture. Nous visitons le fort et faisons nos achats. Nous revenons
chargés de matériel.
Le 2 mai très tôt je commence à changer les cordages. A 7h30 nous descendons à
terre, nous avons encore besoin de petit matériel et aussi de finir les approvisionnements
en victuailles. L'après-midi, nous partons à Philipsburg où nous sommes certains de trouver
de l'électronique à bon marché. Nous aimerions avoir un bon lecteur de musique pour la
transat.
Jusqu'au 4 mai je m'affaire aux préparatifs. Je prépare des copies de cartes de
l'atlantique sur lesquelles je trace les zones météorologiques. Je vais recevoir les données
météo chaque jour à heure fixe par l'intermédiaire de la radio RFI. Il faut l'enregistrer car
c'est tellement rapide que l'on ne peut pas tout retenir. Ensuite il faudra retranscrire les
données sur la carte afin d'avoir une météo globale de l'atlantique et une météo de la zone
où je me trouverai.
Voici un exemple de carte vierge tirée de pilotchart sur laquelle j'ai tracé les zones
météorologiques en atlantique.
Nous y voilà, c'est le grand jour; Départ pour la transat retour vers l'europe.
Je vais réaliser un article spécial pour cet événement.